L’idée ridicule de ne plus jamais te revoir, Rosa Montero

« Chargée d’écrire une préface pour l’extraordinaire journal que Marie Curie a tenu après la mort de Pierre Curie, Rosa Montero s’est vue prise dans un tourbillon de mots. Au fil de son récit du parcours extraordinaire et largement méconnu de cette femme hors normes, elle construit un livre à mi-chemin entre les souvenirs personnels et la mémoire collective, entre l’analyse de notre époque et l’évocation intime. Elle nous parle du dépassement de la douleur, de la perte de l’homme aimé qu’elle vient elle-même de vivre, du deuil, de la reconstruction de soi, des relations entre les hommes et les femmes, de la splendeur du sexe, de la bonne mort et de la belle vie, de la science et de l’ignorance, de la force salvatrice de la littérature et de la sagesse de ceux qui apprennent à jouir de l’existence avec plénitude et légèreté. « 

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Décidément j’enchaîne les bonnes lectures en ce moment ! L’idée ridicule de ne plus jamais te revoir est le premier livre que je lis de Rosa Montero, une auteur espagnole dont le style m’a beaucoup fait penser à celui de Delphine de Vigan, et plus particulièrement à Rien ne s’oppose à la nuit.

Dans Rien ne s’oppose à la nuit comme dans L’idée ridicule de ne plus jamais te revoir, les auteures ont perdu un proche et nous font une biographie, dans une écriture absolument magistrale.

En effet, dans l’Idée riducule de ne plus jamais te revoir, Rosa Montero est chargée d’écrire une préface pour le journal que Marie Curie a écrit après la mort de son mari, Pierre. Cette situation résonne aux oreilles de Rosa, laquelle a perdu son mari trois ans auparavant.

Rosa se charge alors d’une biographie de Marie Curie, mais pas que. En effet, sous couverts de nous raconter la vie de Marie Curie, Rosa nous parle de la vie en général, en ayant une analyse psychologique très fine de la personne de Marie Curie et de ses choix. Au fil de ce récit, Rosa va alors aborder un certain nombre de thèmes universel tels que le deuil, la vieillesse, les relation hommes-femmes, l’amour, les relations avec les parents, le processus d’écriture,…

Et ce qui est le plus magique, c’est le talent fou qu’elle a pour écrire, sa plume est absolument magistrale, je ne résiste pas à mettre un extrait:

« Pour vivre nous devons nous raconter. Nous sommes un produit de notre imagination. Notre mémoire est en réalité une invention, un conte que nous réécrivons un peu tous les jours. Ce qui veut dire que notre identité, elle aussi, est fictionnelle, étant donné qu’elle se fonde sur la mémoire« 

Bref, une lecture absolument magistrale, ou non seulement on en apprend un peu plus pour Marie Curie, laquelle était véritablement une femme admirable, mais on réfléchit un peu. C’est un livre sur la vie, tout simplement !